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Blog sur l'innovation pharmaceutique et la recherche biomédicale. nutrition, thérapie cellulaire, thérapie génique, pharmacie, biotechnologies, économie de la santé

22/04/2010

Rapport de l'Institut National du Cancer

Ce rapport publié aujourd'hui fait le point sur le cancer en France :

320 000 nouveaux cas par ans (550 pour 100 000)
Survie à 5 ans : > à 50%
120 000 des 320 000 seront guéris (soit 37.5% des cancers)

On distingue trois catégories de cancers :

  1. Bon pronostic : 42% des cas : Prostate, sein, testicule, thyroïde, mélanome
  2. Intermédiaire : 33% : Coloréctal, bouche, vessie, ovaire, utérus, rein
  3. Mauvais pronocstic 17% : Poumon, foie, pancréas, oesophage et SNC
Je sais, ça fait pas 100%.

Voilà pour l'essentiel !

En bonus une petite illustration de wikipédia que j'apprécie :














http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-redir.htm?&rub=15&xml=newsmlmmd.3779d11d0759025f042ea0120be499f5.1d1.xml

La CRP augmentée dans le cancer du colon

Equipe : Vanderbilt UNiversity, Tenessee, US
Revue : American association for cancer research

Les chercheurs ont étudié 338 cas de cancers et 451 femmes saines, et ont mesuré le taux sanguin de CRP, une protéine utilisée comme marqueur de l'inflammation. Le résultat est que le quartile de valeurs les plus élevées avait un risque supérieur à 2.5 fois d'avoir un cancer du colon que le quartile le plus faible.

Un marqueur existe déjà pour les cancer colo-rectaux, mais il n'est pas utilisé dans le diagnostic, car sa spécificité n'est pas parfaite, il s'agit de la protéine ACE. La spécificité de la CRP n'est évidemment pas meilleure, car elle se trouve augmentée dans de nombreuses circonstances.


http://www.rechercheclinique.com/informations/?id=1219&utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Recherchecliniquecom+%28RechercheClinique.com%29&utm_content=Google+Reader

Nouveau brevet pour une forme galénique sublinguale

Société : Bionetworks de François Allaert et Patrice Binay, Dijon

Ce brevet concerne une nouvelle forme sublinguale, permettant une absorption rapide des principes actifs par la muqueuse sublinguale. Je ne suis pas parvenu à obtenir de détails techniques sur la forme. La contrainte technique actuelle portant sur l'hydrosolubilité des composés à administrer ainsi, je présume que l'innovation porte sur ce paramètre.

Avantages de l'administration par voie sublinguale :
  1. Absorption et effets rapides (ex : ttt de crise de la migraine)
  2. Pas de premier passage hépatique (absorbtion dans la veine cave supérieure, donc avantage par rapport à la voie orale et la veine porte, permettant une diminution des doses pour les produits à métabolisme hépatique)
  3. Meilleure absorption (biodisponibilité supérieure le plus souvent, à la voie orale même pour les produits  non à métabolisme hépatique)
  4. Evitement d'une éventuelle toxicité digestive
A noter que les points permettant de réduire la dose incluse dans le médicament ont un impact environnemental  également, en diminuant logiquement les doses rejetées dans la nature, et donc la pollution pharmaceutique.

Le problème sur lequel travaillent encore les chercheurs d'une PME dijonaise associée à Bionetworks, est le masquage du mauvais goût parfois génant des principes actifs.

Illustration : Différentes courbes de biodisponibilités par voie orale selon Tmax. Dans la voie sublinguale, on peut assimiler la courbe à celle d'une voie orale avec un Tmax très faible (se rapprochant de la courbe bleue foncée)




 http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63040.htm

Micropuces plastiques pour la mesure de paramètres biologiques

Labo : Institut Fraunhofer, Munich (DE)

Le concept sur lequel travaillent ces chercheurs est simple : fabriquer des micropuces en polymères de plastiques et semi-conducteurs, dans des supports de l'épaisseur d'une feuille de papier, à des coûts abordables. Certaines méthodes lithographiques permettent aujourd'hui de réaliser ces performances.

Ainsi, en déposant une goutte de sang sur ces puces, ou en les portant autour du bras, on pourrait respectivement mesurer rapidement les anticorps de coagulation, pour évaluer le risque de thrombose avant un voyage en avion par exemple, ou mesurer les perturbations electromagnétiques pour les porteurs d'un pacemaker.

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63054.htm

21/04/2010

Diagnostic génétique : Brevetabilité des gènes

Un juge fédéral américain a récemment invalidé des brevets relatifs aux deux gènes BRCA1 et BRCA2 (Breast Cancer 1 et 2). Ces deux gènes sont des gènes suppresseurs de tumeurs, dont certaines mutations ont été identifiées comme à l'origine de cancers du sein et des ovaires.

Cette décision remet en cause les droits exclusifs de Myriad à commercialiser le test BRACAnalysis : ce test est capable de détecter un cancer héréditaire du sein et un cancer héréditaire des ovaires avec un taux de certitude de 82 % dans le premier cas et de 44 % dans le second, pour un coût de 2000 dollars environ.

La raison évoquée est que le gène muté, donc celui sur-lequel se fonde le test, n'est pas fondamentalement différent du gène naturel, et ne peut donc être breveté.

Cependant, même si 20% du génome humain est breveté à l'heure actuelle, ce jugement devrait être sans conséquence, car probablement cassé en appel.

http://vulgariz.com/homme-societe/bioethique/brevetabilite-genes-justice-americaine-dit-non/

Nanoparticules d'or radioactif contre le cancer de la prostate

Etude : Dr Kattesh Katti, Missouri (US)
Revue : Nanomedicine

 Cette étude montre l'effet de nanoparticules d'or radioactif injectées en IV sur des tumeurs humaines implantées à des souris. Les nanoparticules étaient enveloppées dans des glycoprotéines de gomme arabique, et sélectivement capturées par les cellules tumorales.
Le résultat est une réduction moyenne du volume des tumeurs de 82% en 2 semaines, et des dommages collatéraux, sur les cellules sanguines notamment, nuls.

Le mécanisme de sélectivité vis-à-vis de la tumeur n'est pas détaillé dans ma source, et n'ayant pas accès à l'étude, je ne le comprends pas. Toute information à ce sujet m'intéresse.

http://www.medicalnews-blog.fr/index.php?post/2010/04/21/Des-nanoparticules-d-or-radioactif-pour-detruire-les-tumeurs-de-la-prostate

Mélanocortine : effet thérapeutique en cardiovasculaire ?

Etude : Modena (Italie)
Revue : Circulation (cardiovasulaire)(US)

La mélanocortine (ou plutôt les, car il en existe plusieurs formes) est une hormone peptidique, issue du clivage central (hypothalamus) de la proopiomélanocortine (POMC), sous l'action de la leptine. Son action, liée à 5 types de récepteurs est double : au niveau central, elle inhibe la prise de nourriture, et au niveau périphérique, elle stimule la synthèse de mélanine par les mélanocytes cutanées.

Les chercheurs italiens viennent de prouver son importance dans les pathologies ischémiques que sont l'infarctus du myocarde et l'ictus apoplectique. La production altérée de cette hormone serait en effet l'une des causes des aspects inflammatoires de l'ischémie cérébrale ou myocardique associée à ces pathologies.
Ainsi, une intervention, même quelques heures après l'accident, pourrait avoir lieu et permettre une récupération fonctionnelle, au moins partielle, de l'organe touché.

 De nombreuses recherches sont en cours dans le monde sur le rôle et l'emploi potentiel de la mélanocortine en thérapeutique. Aucune molécule n'utilise actuellement cette voie pharmacologique.

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63025.htm

20/04/2010

Impression de tissus humain

Voici le procédé mis au point par Organovo, une start-up américaine :
  1. Mise en culture de différents types cellulaires (à partir de cellules souches?)
  2. Pixélisation des tissus à régénérer : 1 type cellulaire par pixel
  3. Pose d'agrégats cellulaires sur une matrice suivant la pixelisation
  4. Fusion naturelle des cellules en tissus
Cette technique permet de reconstituer des petites surface de tissus, des sections de nerf, ou un nouveau vaisseau sanguin. La limite à la fabrication d'organes complets est principalement l'impossibilité de reconstituer un système d'irrigation de l'organe cmplet fonctionnel.

D'après les scientifiques à l'origine de cette technique, on peut s'attendre à des applications thérapeutiques grand public d'ici 4 ans minimum.

http://techno.branchez-vous.com/actualite/2010/04/medecine_regenerative_les_scie.html

Impact de la restriction calorique sur les rongeurs

Revue : Science
Equipe : Washington + Californie + Londres

L'étude a consisté en la restriction calorique du régime alimentaire de rongeur de 10 à 50%. Cette diminution a entrainé une augmentation de la durée de vie des rongeurs (pas de données chiffrées), de réduire l'incidence des maladies cardiovasculaires, cancers et troubles cognitifs. Par ailleurs, une diminution des voies métaboliques du glucose, et de la voie de l'IG-F1, un facteur de croissance similaire à l'insuline, ont été observées.

Les auteurs insistent sur un point: chez les rongeurs soumis à ces restrictions caloriques, l'espérance de vie en bonne santé coïncidait avec la durée de vie. Ce qui présente un intérêt chez l'homme, ou l'espérance de vie en bonne santé présente un décallage de 30 ans avec l'espérance de vie (50 - 80 ans), dans les sociétés industrialisées, du moins.

Voici la place de l'IGF1 dans la signalisation hormonale liée à l'insuline:On
http://www.medicalnews-blog.fr/index.php?post/2010/04/20/Mangeons-moins-pour-vivre-plus-longtemps-et-en-meilleure-sante

Génomique du cancer

Le Consortium International de Génomique du Cancer présentera prochainement lors de la conférence annuelle de recherche sur le cancer à Washington, l'état d'avancement du projet de séquençage de génome du cancer.

Il s'agit d'un vaste projet international, dans lequel l'UE a investit 21 millions d'euros, de séquençage de plus de 25000 échantillons de tumeur, provenant de différents organes, sein, prostate, poumon, etc...

L'impact de ce projet sur la prévention, la détection, le diagnostic et le traitement des cancers devrait être à mon sens considérable. Je ne suis pas parvenu à trouver d'échéance pour ce projet. Toute information serait la bienvenue !

http://www.medicalnews-blog.fr/index.php?post/2010/04/20/Des-scientifiques-se-lancent-dans-le-sequencage-du-genome-du-cancer

Le Bambusuril : Un vecteur bon marché ?

Des chercheurs tchèques ont récemment publié des travaux à propos du Bambusuril. Il s'agit d'une molécule dont la forme ressemble à une souche de bambou (??), présentant des intérêts pour de nombreuses applications, dont pharmaceutiques.

Son principal intérêt étant le faible coût de sa synthèse, elle pourrait notament être utilisée dans la vectorisation de molécules thérapeutiques, dans le diagnostic in vitro, où la décontamination des eaux.


http://www.scienceknowledge.org/wp-content/uploads/2010/03/molecules.jpg

Vaccin contre le cancer : Protéine OCT4

Des chercheurs du Yale Cancer Center (UK) ont identifié une cible de l'immunité naturelle contre le cancer : la protéine OCT4. Cette protéine, en plus d'être exprimée sur de nombreuses cellules tumorales, est également présente sur les cellules souches embryonnaires.

Or, ils ont observé que plus de 80% des patients sains possédaient des lymphocytes T mémoire dirigé contre cette protéine OCT4, tandis que seulement 35% des patients atteint d'une forme de tumeur exprimant OCT4 ne possédaient pas ce type de lymphocytes. Cependant, pour 83% d'entre ces derniers, une réponse immune dirigée contre OCT4 était induite par la chimiothérapie anticancéreuse.

Les auteurs pensent donc avoir identifié une cible possible pour un vaccin anticancéreux, mais souhaitent également attirer l'attention sur l'intérêt de cette découverte dans la prévention de l'apparation de cancers lors de l'utilisation de thérapies régénératives à base de cellules souches embryonnaires porteuses de OCT4, notamment chez les patients non-immunisés naturellement.

http://www.medicalnews-blog.fr/index.php?post/2010/04/20/Les-chercheurs-du-Yale-Cancer-Center-identifient-les-cibles-de-l-immunite-naturelle-des-cellules-souches-du-cancer-chez-les-humains

Bionique : Des électrodes à même l'organe

Une équipe américaine a mis au point un système d'électrodes en silicium sur support souple biodégradable pour les electrocardiogrammes et electroencéphalogrammes. Auparavant ces techniques étaient réalisées avec des électrodes métalliques reliées à des fils.

Des composés électroniques (transistors) sont imprimés sur un support en soie biodégradable s'adaptant parfaitement à la forme de l'organe. Après la pose de l'électrode (chirurgicale), le support est biodégradé et seuls restent les composés électroniques, qui peuvent rester à long terme sur l'organe.

La technique a été utilisée par les scientifiques pour réaliser un electrocardiogramme de porc in vitro, avec une résolution inférieure au millimètre et à la milliseconde , ainsi qu'un électroencéphalogramme de cerveau de chat.

Les applications sont scientifiques, diagnostiques (localisation des anomalies cardiaque ou cérébrale avant intervention chirurgicale), ou thérapeutiques avec le traitement de l'épilepsie par stimulation neuronale et détection des crises.

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/des-electrodes-a-meme-le-cerveau_23475/#xtor=RSS-8

19/04/2010

Vectorisation en chimiothérapie

Une équipe tchèque a mis au point un kit de vectorisation de molécules appelé "Legosystem" et alliant deux molécules déjà connues pour leurs propriétés "vectorisante", porphyrine et cyclodextrine. On connaissait par exemple le Brexin, un médicament utilisant une cyclodextrine pour véhiculer le piroxicam dans l'organisme.

Un noyau porphyrine et une cyclodextrine :







  




n





Les deux molécules forment un complexe, qui véhicule la substance active, en l'occurence un anti-cancéreux. Deux modes d'actions ont été mis en évidence :
  1. Vectorisation du principe actif : Le PA ne se libère qu'au niveau des cellules tumorales du fait de leur acidité.
  2. Action photodynamique : Du fait de la porphyrine,  qui va libérer des espèces réactives de l'oxygène au niveau de la tumeur, et augmenter l'action cytotoxique au niveau de celle-ci.
 Source

18/04/2010

Noix, poisson et gibier contre Alzheimer

Etude : Université Columbia de New-York
Revue : Archives of Neurology
Protocole : Questionnaire et examen sur 2000 retraités.

Aliments protecteurs : Noix, poisson, gibier, tomate, fruits, vinaigrette.
Aliments à risque : Fromage et crème, viande rouge.

La vitamine E et les acides gras insaturés seraient peut-être à l'origine de ces observations.

Article vers Lesoir.be

Multivitamines : Risque de prématurité

Un article publié dans le Britich Journal of Obstetric and Gynaecology, écrit par une équipe anglaise, montre que la prise de multivitamines chez la femme enceinte au cours du dernier trimestre de grossesse triple le risque de prématurité (fois 3.4). Aucun effet bénéfique n'a en revanche été prouvé.

Les auteurs précisent cependant que l'étude a été réalisée sur la base d'un questionnaire adressé aux femmes et requiert donc d'être vérifiée par une étude plus rigoureuse.

Article docbuzz

17/04/2010

Fruits et légumes : Données de l'EPIC

European prospective investigation into cancer and nutrition

On a beaucoup parlé de cette étude à propos des fruits et légumes dans l'alimentation. Elle a été menée sur 478 000 européens provenant de 10 pays différents de 1992 à 2000. Il a été montré que la consommation de 200 grammes de fruits & légumes par jour diminuait le risque d'avoir un cancer d'environ 3% (moyenne hommes/femmes car la réduction du risque est plus importante chez les homme, environ 0.6%). Données annexes : une consommation supérieure réduirait faiblement le risque de cancer (2% de probabilité gagnés), et le lien de cause à effet n'est pas évident, les mangeurs de fruits et légumes ayant par ailleurs un mode de vie plus sain en général.

La recommandation des 5 fruits et légumes en France (et d'une ration quotidienne de 400 grammes) n'est cependant pas désuète, car les facteur comportementaux (alimentation mais aussi activité sportive) sont cruciaux en prévention cardiovasculaire via les facteurs de risques suivant : Diabète type II, Hypertension artérielle, paramètres lipidiques, et éventuellement obésité.

15/04/2010

Un antidote contre la ricine

La ricine est une toxalbumine produite par un arbrisseau de la famille des euphorbiacées, le ricin (Ricinus communis). C'est une glycoprotéine capable d’inhiber la synthèse des protéines en attaquant l'ARN des ribosomes, entraînant la mort cellulaire, et chez l'homme, elle peut tuer en 3 à 5 jours. Par voie orale, bien que dégradée par les enzymes digestives, elle est suffisamment absorbée par les muqueuses perlinguale ou buccale pour exercer son action toxique. Elle est également toxique par voie pulmonaire et parentérale.
Son extrème toxicité (Dose Létale : 1mg/kg) en fait une arme de choix pour une attaque terroriste.

De nombreux pays ont donc lancé des recherches pour lutter contre ce toxique. Et les chercheurs du CEA auraient trouvé une molécule, sur les 16 500 testées, qui, administrée préventivement chez la souris,permettrait leur survie après exposition à la ricine. Plusieurs années seront nécessaires toutefois avant de transformer cette découverte en un antidote commercialisable.

Sources : Wikipédia et LeSoir

Suite à une publication sur le site du CNRS j'ajoute cette illustration qui montre le mécanisme de l'antidote (bloquage du transport des endosomes contenant la ricine vers le Golgi):

Méganucléases dans la myopathie de Duchenne

Une méganucléase est une protéine coupant l’ADN double brin en un endroit spécifique. Une fois que l’ADN est coupé, il est réparé par une matrice d’ADN fabriquée à cet effet. La matrice de réparation comporte la zone génomique à réparer avec les séquences homologues, et un insert éventuel, permettant un décalage du cadre de lecture.


 La myopathie de Duchenne est une maladie génétique récessive liée à l'X, caractérisée par une mutation du gène de la dystrophine, aboutissant à une dystrophine tronquée et donc non-fonctionnelle. On observe une dégénérescence rapide du tissu musculaire conduisant à terme à une perte de mobilité et à la mort.

Jacques Tremblay et son équipe ont mis au point un plasmide portant un gène codant pour différentes méganucléases capables de réparer le gène de la dystrophine, une fois dans la cellule cible.

Résultats :
- in vitro (cellules 293FT et myoblastes humains) -> expression de la dystrophine restaurée
- in vivo (souris atteinte de myopathie de Duchenne) -> expression de la dystrophine restauréé
                
 L'analyse par PCR des myoblastes humains a montré que une quantité importante de gènes avaient été effectivement corrigés.

Sources : MyPharma et EurekAlert

Diagnostic génétique : Prévenir les rejets de greffe

Une société nantaise, TCLand, a mis au point un procédé de détection des profils d'expression génomique (ARN) favorisant le rejet de greffon du foie ou du rein. Ce biomarqueur devrait être commercialisé en 2011, et devrait permettre d'interrompre les traitements par immunosuppresseurs, très couteux et dangereux (risque de tumeurs), lorsque le profil du patient le permet.


Source : Les Echos

Diagnostic : Nouvelle IRM pour les maladies neurodégénératives

Une nouvelle technique d'Imagerie par Résonance Magnétique a été mise au point par des chercheurs de l'université de la Méditerranée (France), basée sur la détection des atomes de Sodium (Na) et non plus d'hydrogène, comme dans l'IRM classique.
En effet, les maladies neuronales, telles que Parkinson, ou la Sclérose en plaque, se traduisent souvent par une accumulation de Na dans les axones, bien que leur détection soit plus difficile que celle de l'hydrogène.


Cette avancée devrait permettre un meilleur calibrage des traitements en fonction de l'état d'avancement de la maladie, ainsi qu'une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques de ces pathologies.


Source : Medicalnews

14/04/2010

Thérapie cellulaire : Rétinite pigmentaire et DMLA

Billet concernant un ancien article du 27 Mars de Techno-science. Une équipe internationale de chercheurs basée à New-York traite chez la souris la rétinite pigmentaire, responsable de cécité, par implantation de cellules pseudo-épithéliales pigmentaires de la rétine obtenue par différenciation artificielle in vitro de cellules souches embryonnaires. Cette méthode pourrait être appliquée à l'homme pour la rétinite et la Dégénrescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

Résulat : Activité électrique augmentée au niveau de la rétine, donc vision recouvrée, MAIS tumeurs et décollement de rétine pour certaines souris.

Conclusion :
  1. Optimisation de l'incidence des complications (tumeurs, décolement de rétine) nécessaire.
  2. Possibilité de différencier les cellules souches embryonnaires en cellules rétiniennes fonctionnelles démontrée.
Illustration : La rétine du chien d'après Lignereux (prise sur vetopsy.fr, explications excellentes, je vous le recommande)
 Dans cette coupe, la lumière vient d'en bas :


Les cellules de l'épithélium pigmentaire (1) ont 2 fonctions principales :
  1. Produire les pigments nécessaires aux photorécepteurs des cônes et bâtonnets
  2. Réguler le développement segments externes (facteurs & phagocytose)
C'est cette couche qui est lésée dans la rétinite pigmentaire.

13/04/2010

Traitement par cellules souches de l'insuffisance cardiaque

Un excellent article sur  Vulgariz !

L'article fait le point sur l'étude canadienne IMPACT-CABG concernant l'injection intra-myocardique de cellules souches, menée sur une vingtaine de patients, concernés par une défaillance cardiaque chronique liée à la maladie coronarienne. Et les résultats semblent bons. Par ailleurs, le traitement s'avère moins cher qu'une transplantation.


30/04/2010 : Le premier patient, traité il y a maintenant quelque semaines se porte toujours bien. Une vingtaine de patients devraient être recrutés pour l'étude de ce protocole.
http://www.medicalnews-blog.fr/index.php?post/2010/04/14/Guerir-le-c%C5%93ur-en-chirurgie-avec-des-cellules-souches

12/04/2010

Nouvel anticorps dans le cancer des ovaires

Une équipe de chercheurs de Vienne (Autriche) a mis en évidence l'action antitumorale de AD5-10 sur des cultures cellulaires et sur des animaux. Cet anticorps potentialise l'action apoptique du facteur TRAIL sur les cellules résistantes. Les essais sur l'animal ont montré une bonne synergie avec la carboplatine.
Article TV5.

Quelques images pour mieux comprendre le mécanisme d'action. Ici l'action des cellules NK via TRAIL sur les cellules tumorales en apoptose, au sein des autres cytokines antitumorales.
Source de l'image

Ici, la voie de signalisation du TRAIL :
Source

Pour finir, la mortalité par cancer chez les femmes en 2006 :
  • Sein 11 500
  • Colon-rectum  7 700
  • Poumon   6 300
  • Pancréas    4 000
  • Ovaire     3 400
  • Leucémies 2 400
  • Foie 1 900
  • Lymphome non Hodgkin 1 900
  • Estomac  1 700 Source

11/04/2010

Thérapie cellulaire : fabrication de dent

On peut maintenant fabriquer des dents à partir des cellules souches. Ca a été réalisé en mars 2010 une nouvelle fois par une équipe française in vitro. Seul manque l'émail qui est fabriqué artificiellement pour recouvrir la dent.

Chez l'animal, une équipe japonaise est parvenue, en greffant un embryon de dent constitué de cellules souches prélevées dans la pulpe d'une dent saine, à faire pousser une dent chez une souris. Les essais cliniques chez l'homme devraient commencer d'ici à 5 ans.



L'article de l'express :
Lexpress.fr :

09/04/2010

ARN interférent : Essais sur l'homme

L'équipe de Mark Davis (Caltech, Pasadena, États-Unis) a récemment publié dans la revue Nature des résultats concernant l'utilisation d'ARN interférent chez l'homme pour traiter un mélanome malin.
Mieux : l'ARNi était vectorisé par une nanoparticule constituée de 2 polymères et d'une protéine d'adressage. La biopsie des tumeurs de deux des sujets participant à l'étude a montré que l'ARNi était bien présent dans le mélanome en quantité corrélée à celle administrée, et que l'ARN cible était bien tronqué à l'endroit voulu.

 Reste maintenant à tester l'efficacité thérapeutique, l'inocuité, la non-infériorité sur d'autre traitements, etc...

L'article Sciences et avenir

  • Principe de l'ARNi (illustration à venir) : L'ARNi, une fois dans la cellule est pris en charge par un complexe protéique : RNAi Induced Silencing Complex (RISC). Celui-ci compare les séquences de l'ARNi et des ARNm cytoplasmiques, et lorsqu'il repère des homologie, il bloque et dégrade éventuellement l'ARNm. 
  • On distingue les micros-ARN, ou miRNA, codés naturellement par le génome pour réguler l'expression des gènes, et n'induisant généralement pas de dégradation de l'ARNm, et les Small Interfering RNA ou siRNA, induits artificiellement dans la cellule et générant une dégradation de l'ARNm par le complexe RISC+siRNA 


    Auteur de l'image : Florence Cabon, Selexel.com

      Thérapie cellulaire : Cardiomyocytes

      A partir de cellules souches. C'est le résultat d'une étude japonaise, qui a montré que le G-CSF était corrélé positivement à la différenciation des cellules souches embryonnaires en cardiomyocytes. On peut donc fabriquer in vitro des cellules de ce type, ce qui permettra d'établir des modèles pour l'étude de cardiomyopathies ou de la pharmacologie de certains médicaments.

      Thérapie génique : Les fullérènes


      D'après un article du PNAS, les fullérènes, grosses molécules de carbone, dont la structure forme une "cage" pouvant contenir de l'ADN, par exemple (et par complexation), pourraient être utilisés dans la thérapie génique.




      Actuellement, les principales voies à l'étude pour la vectorisation des gènes sont les virus (rétrovirus) et les liposomes (goutelletes lipidiques), qui complexent également l'ADN et permettent sa pénétration dans les cellules cibles.

      Nutrition : Les produits low-cost aussi bons que les autre

      D'après un avis du Conseil National de l'Alimentation (CNA) relayé par Les Echos. Le CNA est un comité d'experts provenant de divers bords (consommateurs, industriels, nutritionnistes) mandatés par le ministère pour émettre des avis. Donc là, l'avis dit : "Affirmer que les produits moins chers sont forcément de moindre qualité nutritionnelle n'est pas fondé".

      L'article :
      http://www.lesechos.fr/depeches/medecine-sante/afp_00241595.htm?xtor=RSS-2114

      Et l'avis du CNA téléchargeable : ici

      En fait,comme le souligne bien l'article des echos, ils ont uniquement analysé les teneurs en glucides, protéines, lipides des aliments. Cela a son importance dans l'impact sur la santé, mais ça n'est pas le seul paramètre à prendre en compte : teneur en vitamines, qualité des macronutriments (acides gras saturés), fibres, sel, etc...

      La conclusion est que les produits low-cost ne sont pas plus énergétiques que les autre.

      Pharmactua : Le coût du cancer double en 20 ans

      http://www.pharmactua.com/2010/le-cout-du-cancer-a-double-en-20-ans-et-la-mortalite-a-baisser-de-16-en-40-ans/

      Et la mortalité a baissé de 16% en 40 ans, soit pas grand chose face aux coûts. La courbe mortalité = f(coûts) est clairement logarithmique, ce qui signifie que sans amélioration majeure des thérapies (genre la découverte des pénicillines qui fait chuter la mortalité infectieuse), et à coût minime, il va falloir "vivre" avec.


      07/04/2010

      Des cellules souches synthétiques encapsulées produisant un anti-cancéreux

      http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62843.htm

      Le protocole :

      1- Cellules souches adultes prélevées de la moëlle osseuse
      2- Transgénèse pour production d'une protéine anticancéreuse
      3- Encapsulation des cellules souches afin de les protéger du système immun
      4- Implantation à proximité de la tumeur et diffusion de la protéine throught the membrane d'encapsulation

      => réduction massive de la tumeur chez l'animal.

      Je n'ai pas d'info sur la protéine produite et l'encapsulation. Bisoux

      Une puce à ADN pour détecter les allergènes

      http://www.enjeux.org/comments.php?y=10&m=03&entry=entry100331-100828

      Avancée taiwanaise relayée par le blog Enjeux. Cette puce détecte 21 fonges et bactéries aérobies présentes dans l'air et allergènes.
      La détection suivrait le protocole suivant : Prélèvement d'air - Mise en culture sur je-ne-sais-quel milieu - PCR - Hybridation et détection par fluorescence.

      Avancée au niveau du temps de détection : 3-5 jours contre 1 mois auparavant et du nombre d'espèces testées.

      Un comité d'experts anglais se prononce contre l'homéopathie

      Voici un article sur pharmactua.com.

      L'homéopathie, c'est le mal.

      Des chercheurs australiens recréent de la peau humaine

      Voici l'article de Techno-science.net :

      http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=7682

      C'est une équipe australienne qui a fait cette annonce. Une équipe française avait déjà réalisé cette prouesse : recréer un épiderme à partir de cellules souches embryonnaires adultes.

      Je présume qu'on obtient des kératinocytes à partir de ces cellules souches, et qu'on reconstitue une basale. L'objectif : le traitement des grands brulés.